En terre ombrienne, on a coutume d'appeler les Clarisses françaises d'Assise les "Colettines". En ce temps-là règnent la famine, la violence, la misère : c’est la « guerre des Cent Ans » dont le royaume de France est l’enjeu. L’Eglise est déchirée en raison du Schisme d’Occident : il y a deux papes, même trois à un moment ! Les Ordres monastiques traversent une période de décadence, les franciscains sont divisés en différentes observances. Qui était Colette ? Une jeune fille de 25 ans, Colette Boëllet (1381-1447), née en 1381 à Corbie, en Picardie, et qui y vit en recluse, reçoit une vision qui lui enjoint de rénover l’héritage franciscain. Le pape Benoît XIII qu’elle va rencontrer à Nice lui donne le voile noir de clarisse et la nomme abbesse des religieuses venant à la Réforme de l’Ordre. A travers périls et violences, en quarante ans, elle fonde 18 monastères de Besançon à Gand. Ceci avec l’appui des Maisons de Savoie, de Bourgogne, des Armagnacs... Mystique, elle revit la Passion chaque jour. Ascétique. Des extases, des larmes, des ravissements au moment de l’Eucharistie ! Courageuse dans les difficultés, les luttes contre le démon, les souffrances. Thaumaturge, pacifique, elle est humble, et se nomme « la petite ancelle du Seigneur, indigne et inutile servitesse ». Elle meurt à Gand en 1447. Colette ne chercha pas à faire une œuvre originale. Elle se voulait simplement fidèle à la pensée des fondateurs. Ainsi, à Nice, avait-elle demandé au pape de pouvoir « garder la Règle que le glorieux Père Saint François donna à la glorieuse Madame Sainte Claire ». Et ceci était d’une portée considérable, car la Règle d’Urbain IV avait presque partout supplanté celle de la fondatrice. C’est le grand mérite de Colette de l’avoir redonnée en quelque sorte aux clarisses. Si, depuis le Concile Vatican II, les clarisses françaises d’Assise ont adopté les nouvelles Constitutions Générales de l’Ordre des Soeurs Pauvres, comme la plupart des clarisses, il reste que leur attachement à Sainte Colette est profond, et qu’elles se savent responsables de ce patrimoine et de cette expérience d’Eglise : Colette a su avec grande sagesse accueillir un charisme et lui redonner une forme institutionnelle qui lui a permis de traverser les siècles. Même les années terriblement difficiles de la Révolution Française n’ont pu éteindre la flamme qui a été ainsi ranimée ! L'originalité de sainte Colette de Corbie -(l'observance franciscaine au féminin) : vous trouverez dans cet article la chronique du Colloque organisé en 2012 par notre Monastère sur Sainte Colette de Corbie ! _______________ Album de photos : Sainte Colette : vous connaissez ? _______________ Prières à Sainte Colette Sainte Colette est née d'une mère qui avait 60 ans le jour de sa naissance. Nicolette (prénom raccourci en Colette) est vraiment une "fille" de Saint Nicolas. Ce saint fut largement prié pour que le couple de parents puisse obtenir un enfant! Sainte Colette, bénie par Saint Nicolas pour sa naissance, a été invoquée et reste invoquée très souvent, tout particulièrement dans l'accueil de la vie. Elle a obtenu du Seigneur de nombreuses naissances et elle a permis de rompre bien souvent les chaînes de la stérilité. N'ayons pas peur de l'invoquer personnellement et de la supplier d'intercéder pour nos intentions auprès du Seigneur ! _____________ Dans un pays à feu et à sang (Monastère Ste Colette) 1- Dans un pays à feu et à sang Frappé par la peste et la Guerre de Cent ans, L'Esprit de Dieu murmure
Des fils de François ranimer la conversion. Aux soeurs de Claire apprendre
5- Sainte Colette a su refonder La vie de prière et la sainte pauvreté Afin qu'à Dieu louange Humblement soit donnée . Hymne composée pour le Monastère - Texte : Frère David (En-Calcat) - Musique : Philippe Robert |