Esprit d'Assise

Les 27 de chaque mois, suite la rencontre à Assise des représentants des religions, avec Saint Jean-Paul II, le 27 octobre 1986, notre Évêque propose une intention de prière : 

27 Mars 2024

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

les informations que nous recevons de Haïti suscitent préoccupation et désolation parce qu’ils nous parlent de la vie des habitants qui vivent en otage de bandes criminelles qui contrôlent des quartiers entiers et des villes. Ne pouvant pas rester des spectateurs inertes, nous voulons avoir recours à la source la plus pure que toutes les religions connaissent et qui est la prière. Une prière au Dieu de la paix pour implorer la protection et la sérénité pour les populations de cette terre. Une prière aussi pour les auteurs de ces violences afin qu’ils écoutent la voix de Dieu, en déposant les armes, et choisissant de vivre en paix.

Notre prière se fait aussi demande fervente à la communauté internationale, aux institutions régionales et supranationales, pour qu’ils étudient la manière la plus adéquate pour intervenir et offrir leur collaboration afin que se rétablissent la vie en commun pacifique et l’ordre démocratique.

La population de Haïti se trouve parmi les plus éprouvées par la misère tant est si bien qu’on compte 5,5 millions ceux qui ont besoin d’assistance. Comme cela arrive souvent, ce sont les plus sans défense, les enfants, à supporter, le poids douloureux de cette condition. Le 27 mars, par conséquent, nous unissons nos prières pour que soit conjurée la dérive d’une guerre civile ou d’une violence encore plus diffuse et cruelle. En ces jours les Chrétiens célèbrent la Semaine Sainte, les Juifs les huit jours de Pesach et les Musulmans le Ramadan. Accueillons tous le don de la paix que Dieu lui-même prodigue avec générosité à tous ceux qui ouvrent leur cœur.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Février 2024

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

à côté des conflits armés sanglants desquels nous recevons chaque jour les nouvelles tragiques, il y a tant de conflits qui sont définis de basse intensité parce que ce sont des combats, des actes terroristes, des représailles avec des morts et des blessés, des traumatismes, des vols, des violences de toute sorte, des migrations forcées, , des menaces…Bon nombre de ces situations se produisent quotidiennement en Asie ( Myanmar, Afghanistan, Cachemire, Yémen…), sous forme de crise interne en Amérique Latine (Mexique, Haïti, Equateur…) et en Afrique (Congo, Soudan, Soudan du Sud, Ethiopie, Cameroun…) et ne reçoivent pas l’attention juste de la part du monde de l’information.. Parmi ceux-ci nous demandons d’accompagner par la prière la crise au Mozambique et précisément dans la région de Cabo Delgado, qui compte des morts et des violences de la part de groupes dits jihadistes qui ont surtout comme objectifs les organes gouvernementaux, les bases militaires, les lieux de culte et les populations sans défense.

Le 27 février prochain, je demande que, comme chaque mois, tous se rassemblent en prière avec sa communauté d’appartenance et invitent aussi d’autres à s’unir spirituellement pour demander la paix au Mozambique. «  Ne l’oublions pas : la guerre est toujours une défaite – a répété le Pape François récemment – partout où l’on se bat, les peuples sont épuisés, ils sont fatigués de la guerre qui, comme toujours est inutile et infructueuse, et n’apportera que la mort, que la destruction, et n’apportera jamais de solution aux problèmes. Prions plutôt sans nous lasser, parce que la prière est efficace, et demandons au Seigneur le don d’esprits et de cœurs qui concrètement dédiés à la paix ».

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Janvier 2024

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

sur le chemin que nous allons accomplir dans le sillage des représentants des religions qui, en 1986, s’étaient donnés un rendez-vous de prière pour la paix à Assise, nous voulons ce mois-ci, présenter au Dieu unique la situation de l’Equateur. Dans ce pays, un véritable conflit armé est en cours avec l’immanquable poids de douleur, de mort, de souffrance et de réduction des droits et de la liberté. Il ne s’agit pas d’un conflit armé où s’opposent deux nations ou plus comme cela s’est souvent produit et se produit encore, mais plutôt d’une crise interne à l’Etat dans lequel des groupes criminels conditionnent la vie des populations en imposant leur propre code de délinquance par la terreur, la corruption et le mépris de la vie humaine, dans le but de consolider leurs propres intérêts économiques et de pouvoir. Malheureusement, ce même conditionnement s’enregistre aussi dans d’autres nations et les gouvernements légitimes n’ont pas toujours les instruments adéquats à disposition pour intervenir efficacement. Le Président de l’Equateur a lancé des mesures exceptionnelles qui, nous l’espérons, produiront les résultats souhaités. Pour notre part, il nous revient de répéter, avec toute la force morale du sens religieux authentique, que les activités criminelles de ces organisations vont contre la volonté de Dieu qui veut la paix et le bien de tous ses fils. Pour cela, le 27 janvier prochain, nous unirons nos voix, chacun avec sa communauté d’appartenance ou dans les maisons, dans les lieux de prière et selon sa tradition, en faveur des populations de l’Equateur. Que chaque personne puisse retrouver la paix que le Tout-Puissant sème à pleine main et qui germe dans la mesure où nous ouvrons notre cœur à son don. Que Dieu veuille écouter la prière des humbles, qu’Il convertisse le cœur des violents et protège les innocents. Que la parole ultime soit la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Décembre 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

en ce crépuscule de l’année qui touche à sa fin, la traînée de sang, de douleur et de mort causée par les guerres dans tant de parties du monde et surtout au Moyen Orient ne s’éteint pas. À la violence atroce et exécrable de l’attaque terroriste du 7 octobre, on répond par une guerre qui implique plus de deux millions de civils. Notre pensée va aux otages qui sans aucune faute de leur part se trouvent à vivre cette tragédie, à leurs familles et tous ceux qui partagent les angoisses et la douleur. Notre pensée va à toutes les autres victimes des armées à Gaza, et surtout les enfants. On compte plus de 8.000 les enfants tués au cours des bombardements et le nombre des orphelins est incalculable. C’est pourquoi, nous supplions tous ceux qui en ont le pouvoir, de permettre le retour à la maison des personnes séquestrées et tenues prisonnières et de mettre fin aux bombardements et à tout type de violence. Une trêve convenue ou au moins un cessez-le-feu est le minimum que tout le monde attend et cela démontrerait une sincère recherche de la paix qui exclut tout recours tant à la guerre de la terreur qu’à la terreur de la guerre. Aussi nous nous unissons pour demander à Dieu qu’il entraîne les cœurs à une grande solidarité, pour affronter la catastrophe humanitaire qui demande des secours urgents de toutes sortes.

Que le Dieu de la paix vers lequel nous nous tournons en plusieurs langues et avec des noms divers, qui a à cœur le sort de chacun de ses fils et de ses filles, puisse écouter le cri et les pleurs des victimes et que la supplication qui montera vers Lui le 27 décembre prochain des divers lieux de prière, de tant de maisons et de tant de cœurs puisse soutenir l’espérance de la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Novembre 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

au cours de l’année qui va s’achever ont eu lieu de nombreux conflits armés en divers points du monde. Certains d’entre eux sont encore en cours. Les victimes enregistrées dans les conflits sont en majeure partie des citoyens communs, ou innocents, qui n’ayant pas choisi la guerre en subissent jusqu’aux conséquences les plus extrêmes. Parmi ces personnes, je vous invite à prier particulièrement pour les enfants qui, d’une façon ou d’une autre, demeurent victimes de la violence du terrorisme, de la criminalité organisée, de la guerre, de la violation de droits humains. À côté du nombre d’enfants tués, il y a ceux qui restent blessés ou marqués de traumatismes ineffaçables pour toute la vie.

La crise qui s’est ouverte entre Israël et la Palestine n’est que le réflexe anormal de ce qui advient quotidiennement dans les conflits qui se consument loin des feux de l’information et qui sont définis comme « oubliés ». Nous nous sommes souvent tournés vers le Dieu unique afin qu’il écoute le cri des souffrants, des humiliés et piétinés par la violence, aujourd’hui nous nous rendons compte que trop souvent ce cri est plutôt un vagissement ou un hurlement étouffé d’un enfant. Face à l’horreur de la mort d’un enfant, aucune distinction ne nous est permise et pour cela, nous sommes d’accord avec la considération de Liliana Segre, survivante des camps de concentration dans lesquels elle a vécu une partie de son adolescence :  « Il faut pleurer pour les enfants de toutes nationalités, de toutes couleurs et de toutes croyances ». Puisse Dieu accueillir ces pleurs qui se font prière et à la leur s’unit la nôtre à notre rendez-vous du 27 de chaque mois, écho de la rencontre de toute confession pour la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Octobre 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

notre rendez-vous mensuel de prière pour la paix, parmi les scénarios de guerre, ne peut pas ne pas mettre en évidence ce mois-ci la violence qui s’est abattue sur la Terra Sainte et qui prend de plus en plus les proportions d’un véritable massacre. Nous voulons avant tout nous faire proches des victimes et de leurs familles avec la chaleur d’une étreinte qui va à tout le monde, aux frères et sœurs d’Israël et aux frères et sœurs de Palestine, avec toute la solidarité concrète dont ils ont un besoin urgent. Ils nous sont tous chers. Nous nous mettons à la place des uns et des autres avec leurs souffrances, leurs raisons, leurs préoccupations, leurs drames.

En réalité, ce qui est arrivé et arrive nous coupe la parole. Il ne nous reste que le vocabulaire de la prière qui se tourne vers le ciel, et comptant vraiment sur la miséricorde de Dieu nous ne perdons pas l’espérance que la surdité et l’indifférence des hommes puissent être vaincues. Dans le Document signé par le Pape François et le Grand Imam de Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb de 2019 à Abu Dhali on lit : « (…) Dieu a défendu de tuer, affirmant que qui tue une personne est comme s’il avait tué l’humanité et qui sauve une personne est comme s’il avait sauvé l’humanité entière ». Comme il est triste que cet enseignement aie été trahi justement sur la terre qui a engendré les fils d’Abraham. Le 27 octobre, 37 ème anniversaire de la rencontre historique de tant de leaders religieux à Assise, je vous invite toutes et tous, en syntonie avec l’initiative analogue du Pape François, à nous unir spirituellement pour demander que le cri de douleur de tant de victimes de ce conflit sanglant parvienne aux oreilles de Dieu et qu’avec son aide on mette fin à tout type de violence de manière définitive et durable pour que les deux peuples, israélien et palestinien, puisse vivre dans la paix et dans le respect réciproque.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Septembre 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

notre rendez-vous mensuel dans le sillon de « l’esprit d’Assise » ne peut pas négliger la dimension de la paix qui fait allusion à l’environnement, au devoir de le protéger et à la nécessité d’en être solidaires,aussi par la prière, à tous ceux qui souffrent à cause des cataclysmes liés aux dynamiques naturels du cosmos. L’horrible désastre qui a ravagé la ville de Derna en Cyrénaïque (Libye) et d’autres contrées et villages d’alentours nous touche profondément. Le nombre non encore établi avec précision de victimes et de dispersés, la foule interminable de ceux qui ont tout perdu et le risque de très graves épidémies, parviennent vaguement à nous faire comprendre l’étendue de la tragédie.

Face à tout cela, nous nous sentons totalement impuissants si ce n’est de tout confier à un Dieu unique riche en miséricorde qui intervient pour consoler et guérir les blessures en inspirant des pensées et des gestes concrets de solidarité. En même temps nous devons en tirer une leçon de vie dans les choix que nous sommes appelés à faire par rapport à l’environnement duquel nous sommes les gardiens et non les patrons. La nature demande à être respectée et non exploitée pour les intérêts de quelques-uns.

Les changements climatiques qui provoquent aussi des désastres météorologiques tellement fréquents imposent à tous les êtres humains une nouvelle conscience du soin de l’environnement, une conscience qui pour nous croyants est aussi profondément liée à notre expérience religieuse face au mystère qui enveloppe l’univers. Nous avons besoin de nous réconcilier avec la création à laquelle il semble parfois que nous avons déclaré la guerre. Je vous invite donc, dans notre prière du 27 septembre, selon nos diverses traditions, à prier de façon spéciale pour les frères et les sœurs de Libye, nous tournant vers le Dieu de la vie afin qu’il préserve toute forme de vie et convertisse nos cœurs à garder celle que François d’Assise appelle dans son Cantique de frère Soleil, « sœur notre mère la terre ».

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Août 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

La crise actuelle au Niger se situe dans un contexte de problèmes séculaires de cette région et de ces populations, dans lequel, comme dans d’autres zones d’Afrique, le passé colonial a laissé des séquelles de souffrances, d’injustices et de problèmes, qui pèsent encore, empêchant que les grandes richesses naturelles de ces lieux soient exploitées au mieux par et pour les populations locales, alors que des intérêts néo-coloniaux manifestes ou rampants sont encore actifs. Que notre prière du 27 août soit une imploration au Dieu de la paix, afin que les défis que doit affronter le Niger, au nom de la justice, de la démocratie et d’une distribution équitable des biens soient abordés avec les moyens d’une confrontation pacifique, évitant toute forme de violence qui, comme toujours, risquent de verser du sang et de provoquer des souffrances ultérieures, amorçant des processus difficilement contrôlables. En réalité, la crise du Niger comporte des risques très graves pour le sort de la population elle-même, pour l’Afrique et pour le monde entier, et nous appelle tous à un sursaut de responsabilité, pour reconnaître les erreurs du passé et mettre au centre de l’attention surtout les raisons des plus pauvres. Dans le sillon du désir de paix qui en 1986 amena saint Jean-Paul II à convoquer la grande prière des religions pour la paix, nous élevons notre prière pour que la communauté internationale cherche les voies pour une solution pacifique et pousse les nations en jeu à s’interroger pour reconnaître d’éventuelles erreurs accomplies et oeuvrer au mieux pour favoriser la liberté, la justice et le bien-être des populations. Prions pour que les parties opposées trouvent des raisons de réconciliations et d’engagement commun pour le peuple nigérien, s’ouvrant à l’accueil de la semence de la paix que Dieu Lui-même dépose dans le cœur de chacun.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Juillet 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

en ce mois de juillet, a lieu le soixante dixième anniversaire de l’armistice signée pour la fin de la guerre de Corée. L’accord qui mit fin au conflit armé a été signé dans le village de Panmunjom justement le 27 juillet 1953. Malheureusement ce conflit a laissé une blessure aussi grande qu’une limite, le 38 e parallèle, qui divise encore aujourd’hui deux Corées, deux modèles économiques, politiques et sociaux. Il s’agit d’une fraternité brisée ou inachevée qui, pas moins de ce qui se passe dans d’autres situations de tensions et de guerre, se fait aussi menaçante contre le reste du monde, en faisant craindre les issues désastreuses d’escalade militaire jusqu’à l’usage d’armes nucléaires. Pour cela, dans notre rendez-vous mensuel habituel, nous voulons nous faire l’écho de la communauté catholique coréenne elle-même : «Le conflit entre le Nord et le Sud n’est pas nouveau parce que la guerre n’a jamais vraiment cessé, mais ces jours-ci nous nous trouvons de nouveau face à une grave crise. Ce qui prévaut est la thèse selon laquelle la ‘paix’ peut être préservée seulement par la force. Les essais des missiles de la Corée du Nord continuent et les manoeuvres militaires entre la Corée du Sud et les Etats-Unis en réponse ont été massifs. Le dialogue pour trouver une solution pacifique a cessé depuis longtemps et le cercle vicieux des démonstrations armées continue. De plus, les communications entre le Nord et le Sud ont été interrompues et l’éventualité qu’un incident se transforme en un conflit armé accidentel est source de grande préoccupation. » Par conséquent nous demandons à chacune et chacun de présenter à Dieu le prochain 27 Juillet, la préoccupation pour cette situation , afin que la prière dénoue le nœud de l’inimitié et conduise au dialogue et à la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Juin 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

comme d’habitude, en souvenir de ce jour historique du 27 octobre 1986 durant lequel les représentants des religions se donnèrent rendez-vous à Assise pour prier pour la paix, nous demandons de vous unir à la prière du 27 juin prochain pour concentrer notre force spirituelle sur une zone du monde qui souffre de la violence et de la guerre. En ce mois je vous invite à prier afin que la paix revienne au Soudan. C’est une nation africaine parmi les plus étendues géographiquement et parmi les premières places pour le nombre des habitants. La guerre civile a éclaté le 15 avril dernier entre deux factions diverses qui sont favorisées par la présence de mercenaires, de l’assistance militaire et d’armes en provenance de l’extérieur. Selon certaines agences internationales, à la fin du mois de mai le conflit avait provoqué plus de 1800 morts. A ceci s’ajoute qu’un million et demi de soudanais ont dû abandonner leurs maisons et que plus de la moitié de la population a besoin d’aide et de protection. Tandis que nous demandons aux Nations Unies de mettre tout en œuvre pour faire respecter le cessez-le-feu qui est constamment violé et de soutenir la voie du dialogue, nous nous tournons vers Dieu qui a à cœur chaque vie en particulier des milliers de personnes frappées par l’absurdité de la guerre. La prière est le chemin des pauvres pour être fraternellement aux côtés de qui souffre. Par conséquent, nous demandons que, le 27 juin, chacun dans sa propre communauté d’appartenance et selon les modalités de chaque tradition religieuse, se souvienne devant Dieu de la population du Soudan demandant que les cœurs s’ouvrent pour accueillir le don de la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mai 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

en ce mois de mai également, notre prière se tourne vers le Dieu de la paix et de la vie afin qu’il donne en surabondance tout bien à toutes les créatures qui habitent la terre. Pour que cela puisse se réaliser, les êtres humains doivent s’ouvrir avec gratitude à l’accueil des dons de Dieu, et le premier d’entre eux est le don de la vie. Pourtant, nous regrettons d’avoir appris qu’en l’année 2022, le nombre des exécutions capitales dans le monde s’est révélé le plus élevé de ces cinq dernières années. Á provoquer ce bond en avant dramatique qui porte à 883 le nombre de vies supprimées dans 23 pays, il s’agit de l’augmentation enregistrée au Moyen Orient et en Afrique du Nord, sans compter la Chine qui ne fournit pas les données des exécutions advenues dans leur pays.

Dans le chemin de prière pour la paix que tous nous nous sommes engagés à suivre depuis ce 27 octobre 1986 où tant de représentants de confessions diverses se rencontrèrent à Assise pour implorer la paix, demandons que le prochain 27 mai se lève la prière pour que personne au monde ne se sente patron de la vie des autres au point de pouvoir la soustraire, à quelque stade de la vie que ce soit, de l’aube dans le sein maternel jusqu’au couchant naturel. Que les ordonnances juridiques soient instruments de vie et non de mort, et cherchent, pour ceux qui méritent des peines graves, des alternatives efficaces qui soient des voies de rédemption et non de suppression. La vie est don de Dieu. Au-delà de nos mérites, que Dieu écoute notre prière.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Avril 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

le 24 avril 2013 au Bengladesh s’est produit le plus grave désastre industriel de son histoire. Le Rana Plaza qui abritait des ateliers de textile dans lesquels on produisait des pièces d’habillements pour de nombreuses marques occidentales, s’est écroulé tuant 1138 personnes, en majeure partie des femmes, et 2500 ont été blessées. L’édifice qui se situe à la périphérie de Dhaka, avait huit étages et les mesures de sécurité prévues par les normes n’étaient pas respectées. Les femmes qui ont été sauvées de l’écroulement s’en souviennent et dix ans après, elles ont manifesté pour demander des dédommagements, des soins sanitaires, des salaires dignes et un juste procès pour les responsables. Le Dieu de la vie a commandé que le travail soit au service de la vie et jamais le contraire. Que tous les croyants dans le Dieu unique prient et oeuvrent pour que chaque homme et chaque femme soient respectés dans leur dignité et dans leurs droits et qu’il n’y ait pas de vexations et d’exploitation de l’être humain sur son semblable. Le Pape François et le Grand Imam Ahmad Al-Tayyed l’ont répété dans le document d’Abu Dhabi (2019) :  « On doit interrompre toutes les pratiques inhumaines et les coutumes vulgaires qui humilient la dignité de la femme et travailler pour modifier les lois qui empêchent aux femmes de jouir pleinement de leurs droits. » Je demande que le 27 avril prochain, proche du 1 er mai, fête du travail et, pour nous chrétiens, de saint Joseph Travailleur, nous nous retrouvions spirituellement unis dans la prière incessante afin qu’à chaque personne soit réservé un plein respect surtout dans son travail.

Au-delà de nos mérites, que Dieu écoute notre prière.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mars 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

la prière que nous voulons déposer dans les mains de Dieu ce mois-ci est pour la population du Malawi qui souffre de façon dramatique les conséquences du cyclone tropical Freddy. Jusqu’à présent, personne n’a été en mesure de rapporter avec certitude le nombre des morts, des blessés et des réfugiés. Les agences internationales parlent d’au moins 500 morts auxquels il faut aussi ajouter ceux des pays voisins : le Mozambique et Madagascar. Il est utile de rappeler que le Malawi se trouve parmi les pays les plus pauvres du monde et qu’il est déjà accablé par une épidémie de choléra. Suite au cyclone, de très nombreuses familles sont sans toit et sans aucun moyen de subsistance et, parmi elles, de très nombreux enfants qui souffrent à présent de dénutrition et de malnutrition. Á entendre les experts, les phénomènes atmosphériques extrêmes sont devenus plus fréquents à cause des changements climatiques qui provoquent la sécheresse, le réchauffement de la planète, les tempêtes et les cyclones tropicaux. Toutes ces raisons nous portent à prier pour obtenir aide et réconfort à ceux qui vivent cette tragédie et pour que tous ceux qui ont la possibilité de soulager leur peine puissent commencer une politique efficace pour freiner le changement du climat.

La paix n’est pas seulement l’absence de guerre mais œuvre de justice, solidarité avec les plus pauvres, fraternité et soins et pour cela nous pensons que l’esprit d’Assise inauguré en 1986 par la rencontre historique de diverses confessions de foi et de prière doit être reproposé en faveur de la vie dans tous les coins du monde.

Au-delà de nos mérites, que Dieu écoute notre prière.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Février 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

au rendez-vous de prière pour le 27 de ce mois de février, je vous propose de faire mémoire du triste anniversaire du début de la guerre en Ukraine. Tout au long de l’année les paroles de l’information semblent s’être consumées, celles de la diplomatie sont aphones et le bruit assourdissant des armes qui produisent destruction, mort et souffrances indicibles continue à prévaloir. Pour cela, nous voulons donner voix à la prière et mettre en Dieu toute notre espérance. Nous confions à la prière les pleurs des habitants des villes ukrainiennes menacées quotidiennement, le silence des victimes et le cri de paix qui se lève de chaque coin de la terre. Que cesse la violence partout dans le monde, surtout dans ces zones qui semblent oubliées et dont nous ne recevons que très peu d’informations.

Que les victimes et les survivants de l’immense tragédie causée par le tremblement de terre en Turquie et en Syrie soient aussi présents dans notre prière.

En même temps nous nous souvenons des populations iraquiennes qui vivront dans les prochains jours le second anniversaire de la visite du Pape François. En ces jours, nous avons pu constater le courage et la prophétie du dialogue et de la rencontre qui génèrent la concorde et la réconciliation. Cette rencontre de leaders de différentes religions peut aussi constituer un modèle de construction de la paix dans d’autres contextes. C’est une semence d’espérance que nous voulons déposer dans la bonne terre de la prière. Que le Seigneur veuille écouter notre supplication tandis que nous essayons de faire place à sa volonté dans notre vie.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Janvier 2023

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

la chronique récente nous a enregistré avec douleur quelques attentats dramatiques contre des lieux de cultes à l’heure de la prière ou contre des personnes au service de ces mêmes communautés de foi. De la même manière, dans des pays, se produisent des actes de gouvernements et de tribunaux dans lesquels il arrive d’infliger la mort au nom de Dieu.

Dans notre rendez-vous de prière du 27 de chaque mois, écho de cette admirable intuition de saint Jean-Paul II de rassembler à Assise tant de représentants de diverses religions pour prier pour la paix, nous voudrions tourner vers le Dieu unique de la vie notre supplication afin que les fidèles de chaque confession puissent s’ouvrir au don de la paix qui ne s’accorde avec aucun acte de violence. Le commandement de Dieu est tranchant : tu ne tueras pas. Tuer pour un motif de foi est en contradiction avec la foi et offense Dieu même. Ce principe est désormais ferme dans la conscience des croyants authentiques de chaque religion et devrait fermer pour toujours la triste page des guerres de religions du passé. Ce n’est plus tolérable que le sang soit encore versé pour des motifs de foi.
La Déclaration universelle des Droits des droits humains a ratifié aussi le droit de professer librement sa propre religion.

Je vous invite par conséquent à faire nôtre la souffrance de tous ceux qui sont persécutés pour des motifs supposés religieux, pensant aussi bien à ceux qui partagent la même foi qu’aux autres. Beaucoup de communautés hébraïques dans le monde sont actuellement dans cette condition, les chrétiens de diverses régions de l’Afrique et de l’Asie, quelques minorités musulmanes comme les Ahmadis au Pakistan, les Yézidis en Irak et dans la région chinoise du Xinjiang, les Baha’is en Iran, seulement pour donner quelques exemples.

Que Dieu convertisse le cœur de ceux qui provoquent tant de douleurs, qu’il protège les victimes et console les communautés et les familles si éprouvées.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Décembre 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

Alors qu’en tant que chrétiens, nous vivons la beauté du mystère de l’Enfant de Bethléem, notre cœur s’élargit, en syntonie avec les frères de tant de confessions religieuses, aux souffrances du monde. Á côté de la souffrance de l’Ukraine, il y en a d’autres, comme celle-ci, moins soulignée par les organes de communications. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a fait savoir que plus de onze mille enfants ont été tués ou mutilés pendant la guerre civile au Yémen, qui depuis presque huit ans s’est intensifiée. Cependant, selon d’autres sources, le bilan pourrait être encore plus élevé. Depuis 2015, lorsqu’une coalition guidée par l’Arabie Saoudite intervint contre les rebelles chiites houthis, qui avaient conquis l’année précédente la capitale Sanaa, des centaines de milliers de personnes sont mortes dans les combats ou dans les conséquences indirectes de la guerre, comme la faim et les épidémies. Aujourd’hui, on compte presque 2,2 millions d’enfants yéménites gravement malnutris, un quart d’entre eux ont moins de cinq ans, et la majeure partie sont à risque de choléra, rougeole et autres maladies pouvant être évitées par le vaccin. Il s’agit de la plus grave crise humanitaire du monde. Le rendez-vous de notre prière mensuelle est pour eux et, loin de vouloir représenter un alibi à l’action de solidarité que nous devons mettre en acte, on doit plutôt alimenter et soutenir l’action de pacification et d’aide dont, surtout les enfants du Yémen, ont un besoin urgent. Par conséquent, nous nous unissons à leur souffrance et le 27 décembre à partir des églises, des mosquées, des maisons et de tout autre lieu de prière, que se lève forte la supplication au Dieu unique afin qu’il inspire des pensées de paix et soutienne le secours immédiat à qui a faim, est malade ou dont la vie est gravement à risque.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Novembre 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

C’est au quotidien que nous recevons des informations préoccupantes des villes iraniennes dans lesquelles bouillonne une protestation diffuse contre le gouvernement à cause de la négation des libertés et des droits des femmes.

Ce n’est pas le lieu pour entrer au cœur des revendications, de la situation et des responsabilités. Cependant, cohérents avec l’esprit d’Assise, qui nous met dans le sillon du message de paix de l’Evangile incarné de façon exemplaire par François, nous ne pouvons ne pas enregistrer avec amertume la violence qui traverse les rues et les places avec sa charge de victimes et de blessés, de peur et de souffrance.

Pour cela, au rendez-vous mensuel de prière du 27 novembre, nous désirons nous unir spirituellement à tous les frères et sœurs de tant de confessions diverses pour adresser au Dieu unique la prière afin que, sur le thème du respect des droits et de la liberté des femmes, un grand pas en avant puisse se faire par le dialogue, loin de toute violence et dans la reconnaissance réciproque.

À partir de cette situation particulière, nous demandons que la dignité des femmes, toujours dans le respect des traditions, soit reconnue, préservée et garantie dans chaque religion, comme un aspect important du dessein de Dieu sur l’humanité, exprimée aussi dans la Déclaration des droits de la personne humaine.

Que le Dieu de la paix veuille accueillir notre supplication et œuvrer afin que chaque cœur s’ouvre à son don et à la compréhension qui conduit à la réconciliation.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Octobre 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

le prochain 27 octobre sera le 36 ème anniversaire de cette rencontre historique des leaders des diverses confessions qui se donnèrent rendez-vous à Assise pour se tourner vers le Dieu unique pour invoquer la paix. Depuis ce jour, le monde entier a retrouvé le souffle d’une nouvelle espérance par laquelle les religions retirent toute justification à la violence, ne bénissent pas la guerre, ne soutiennent pas le terrorisme mais plutôt, travaillent ensemble à la construction de la paix authentique. Depuis ce jour, tant de rendez-vous se sont renouvelés et nous de même, ne manquions pas de proposer chaque mois notre prière en diverses langues et formes pour que la paix que Dieu nous donne soit garantie à chaque être humain et à toute créature.

Malheureusement cependant, contre toute prévision, la menace de l’usage des armes nucléaires s’est récemment de nouveau présentée. Elles ont le pouvoir d’apporter la destruction et la mort dans des zones très vastes dont les conséquences néfastes peuvent persister pour un temps beaucoup plus long.

En ce mois d’octobre où nous faisons mémoire de cet événement historique, nous demandons que chaque communauté de foi le jour du 27 élève vers Dieu une prière pleine de tristesse afin que s’éloigne de l’humanité le péril de l’usage de l’arme atomique. Nous demandons en outre que chaque gouvernement choisisse d’adhérer au Traité de l’ONU pour l’élimination complète des armes nucléaires. Que le Dieu de la vie et de la paix écoute notre prière,

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Septembre 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

Elles sont encore bien vivantes en nous les images, l’harmonie et les réflexions du VII Congrès des Leaders des Religions Mondiales et Traditionnelles qui s’est déroulé ces jours derniers à Noursoultan au Kazakhstan. Il y avait 108 délégations provenant de 50 pays, parmi lesquelles des leaders spirituels des religions mondiales et traditionnelles comme le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, le Bouddhisme, l’Indouisme, le Taoïsme, le Zoroastrisme, le Shintoïsme, ainsi que des personnages politiques, des représentants d’organisations internationales et des experts.

Comment ne pas reconnaître dans cet événement une trace indélébile de ce qui est advenu à Assise le 27 octobre 1986 dont nous voulons, avec grande humilité, être un écho dans le monde ? Au centre des travaux, il y avait le thème de la paix décliné dans toutes ses expressions. La déclaration finale exhorte en mettant en évidence le désir commun pour « un monde juste, pacifique, sûr et prospère » et engage toutes les religions représentées au Congrès à accomplir chaque effort dans ce sens. On lit encore : « Nous croyons que l’extrémisme, le radicalisme, le terrorisme et toutes les autres formes de violence et de guerre (…) n’ont rien à voir avec la religion authentique et doivent être repoussées avec le maximum de fermeté ».

Pour cela, le 27 septembre prochain nous vous invitons tous à se tourner vers le Dieu unique afin qu’il soutienne cet engagement des représentants de toutes confessions et fasse que cette volonté s’enracine toujours plus dans chaque communauté.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Août 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

La paix n’est pas seulement menacée par les guerres et par la violation des droits humains mais aussi par la violence exercée contre la création qui génère les catastrophes des changements climatiques. La très grave et persistante sécheresse en Somalie est la cause de tant de misères, d’un grand nombre de migrants climatiques et d’un bilan incroyable de morts. Les aides internationales, insuffisantes pour faire face à la catastrophe, sont rendues encore plus difficiles à cause de la situation politique instable et du contrôle dans certaines zones de la part de groupes armés irréguliers.

Le prochain 27 du mois d’août, dans notre prière mensuelle qui unit des personnes de tant de religions dans le sillon de la rencontre d’Assise de 1986, nous voulons élever la voix de notre âme vers le Dieu unique pour les habitants de la Somalie et pour toutes les femmes et les hommes qui dans le monde subissent de manière tellement catastrophiques les conséquences du changement du climat. Il est à considérer que les plus grands dommages sont précisément causés aux populations les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne.

Nous nous sentons tous mendiants d’eau et de justice, de paix et de respect de la dignité de chaque habitant de la planète. Nous joignons à notre prière la demande que les organismes supranationaux préposés, toutes les agences humanitaires et chaque personne de bonne volonté, n’omettent aucune action pour secourir nos frères et nos sœurs de la Somalie.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Juillet 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

L’absence de la paix n’est pas toujours causée par une guerre comme nous l’avions appris en histoire avec l’affrontement entre deux armées régulières. Beaucoup plus fréquemment, ce qui engendre la violence, la mort, la violation des droits de l’homme et menace la convivialité pacifique, ce sont les cartels du crime, les organisations criminelles, les groupes mafieux qui sèment avant tout la peur et tendent au contrôle total du territoire. Ceux qui s’opposent à leurs activités délinquantes, ce sont les organes de l’Etat chargés de cette tâche et tant de personnes de la société civile qui cherchent à favoriser et à promouvoir une culture et une éducation respectueuse des règles fondées sur la justice et absolument contraire à tout usage de la violence. 

Les communautés de foi jouent un rôle primordial : la preuve en est le grand nombre d’assassinats, de violences, de menaces, d’enlèvements des membres de ces mêmes communautés. Dernièrement, cela a été enregistré surtout en Haïti, au Nigeria, en Amérique centrale et en particulier au Mexique où à ce propos, la Conférence épiscopale catholique a senti la nécessité de fixer une journée de prière pour la paix.

A la lumière de tout cela, je propose le prochain 27 juillet, comme à chacun de nos rendez-vous mensuels dans « l’esprit d’Assise », de prier pour que cesse la violence des organisations criminelles et que chacun ouvre sa propre vie à l’accueil de la paix que Dieu donne et demande.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Juin 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

Dans le tourbillon de la violence qui traverse toute la planète, nous ne pouvons pas rester inertes. Nous nous sentons plutôt appelés à unir les énergies spirituelles de toutes les confessions. Et nous le sentons d’autant plus fort, parce qu’une fois de plus, la violence s’est abattue sur une communauté de foi. Cela s’est produit au Nigeria au début du mois (5 juin) quand quelques hommes ont ouvert le feu contre les fidèles de l’église Saint François Xavier dans la ville de Owo, dans l’Etat de Ondo, pendant qu’ils célébraient la fête de la Pentecôte. Les agences locales ne sont pas en mesure de rapporter le nombre exact de victimes (peut-être 50) et jusqu’à présent, les enquêtes n’ont pas révélé le profil et le mobile des auteurs de l’attentat. Á nous de tourner le regard, l’esprit et l’âme vers Dieu avec des sentiments communs de paix.

Nous sommes convaincus que le premier résultat efficace de tout cela soit de reconnaître que Dieu, invoqué dans des modes et des langues si diverses, choisit toujours d’être du côté de la paix et regarde la réalité avec les yeux des victimes. Demandons-lui le don de la consolation pour les familles de ceux qui ont été tués. Demandons-lui aussi d’appeler à la conversion les assassins et de faire en sorte qu’aucune soif de vengeance ne s’allume contre eux. Le 27 juin, jour de convergence de notre prière, que la grâce descende en tout point de la terre et qu’il y ait des cœurs capables d’accueillir le don de la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mai 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

Les préoccupations de trop de situations dramatiques ne manquent certainement pas qui marquent au fer rouge tant de communautés, de peuples et de nations entières. Nous unissons à la crise ukrainienne que nous avons appris à bien connaître et de laquelle on n’entrevoit pas la fin, l’inquiétude pour les situations de violences qui se consument en Afrique, en Asie et aux Amériques. Nous voulons particulièrement transformer en prière l’appel que le Pape François a lancé au monde entier le 11 mai : « J’adresse une pensée spéciale au peuple du Sri Lanka, en particulier aux jeunes qui ces derniers temps ont fait entendre leur cri face aux défis et aux problèmes sociaux et économiques du Pays. Je m’unis aux autorités religieuses qui exhortent tous les partis en cause à maintenir un comportement pacifique, sans céder à la violence. Je fais appel à tous ceux qui ont des responsabilités, afin qu’ils écoutent les aspirations des gens en garantissant le plein respect des droits humains et des libertés civiles ». Que cet appel devienne prière dans nos cœurs et sur nos lèvres et sache donner une voix aussi aux victimes de tous les conflits armés et des violences. Que le Dieu de la paix veuille tendre l’oreille à la prière d’hommes et de femmes de toute tradition religieuse et de toute langue qui s’uniront le 27 mai prochain dans « l’esprit d’Assise ».

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Avril 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

Que de paroles avons-nous employées ces derniers temps pour rappeler à l’engagement pour la paix. Appels, déclarations, discours, interventions…Eh bien, précisément quand il nous semble ne plus avoir de paroles ou de les avoir usées, nous sommes appelés à donner plus d’espace à la parole secrète et silencieuse de la prière qui s’adresse directement à Dieu. En ce temps précieux pour les chrétiens d’Orient et d’Occident qui célèbrent la Pâque, mais aussi nos sœurs et frères musulmans qui vivent le Ramadan, nous voulons nous tourner tous ensemble vers le Dieu de la paix afin qu’il ouvre un passage dans la dureté de cœur qui est à la racine de souffrances, de destructions et de morts en Ukraine et dans tant de guerres douloureusement cachées dans les plaies de la petite carte géographique du monde. Aucun don de la paix de la part de Dieu ne peut avoir un effet s’il ne trouve des cœurs disposés à l’accueillir. Aucune semence ne germe et ne porte du fruit si elle ne reçoit de l’eau. Jésus appelle l’Esprit de Dieu « eau vive ». Nous en avons besoin plus que jamais. Pour cela nous voudrions que notre prière, qui comme chaque 27 du mois s’élève vers Dieu en souvenir le cette rencontre historique des religions en 1986 à Assise, se transforme en un fleuve pour irriguer la semence de la paix que Dieu a déposée dans le terrain du monde. Plus notre prière est profonde et abondante, rendue authentique par la « conversion » du cœur, plus nous réussirons à vaincre l’aridité de qui se ferme au bien de la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mars 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

En ce temps tragiquement inquiétant et menaçant pour tant de parties de la famille humaine, nous sommes appelés à intensifier notre prière. Dieu nous le demande, les victimes nous le demandent, l’humanité entière nous le demande. Nous ne pouvons permettre que la fraternité qui doit toujours guider nos pensées et nos comportements, reste ensevelie par les décombres des bombardements auxquels nous assistons ces jours-ci en Ukraine. La prière est à intensifier car c’est à travers l’intime union avec Dieu que nous renouvelons ce lien de fraternité profond et authentique. « Dieu est seulement Dieu de la paix, il n’est pas Dieu de la guerre, - nous a rappelé récemment le Pape François – et celui qui soutient la violence en profane le Nom ». C’est l’esprit d’Assise, c’est le sens que nous avons voulu donner à l’initiative de cette prière mensuelle tournée vers le ciel quelque soit notre appartenance religieuse. Par conséquent, augmentons nos temps de prière pour la paix et retrouvons-nous encore, surtout le 27 prochain pour invoquer la paix pour nos frères et nos sœurs d’Ukraine, de Myanmar, Haïti, Ethiopie, Congo et de chaque autre coin du monde dans lequel la guerre apporte son poids de peur, de douleur, de destruction et de mort. Nous désirons faire monter plus fort vers Dieu le cri des victimes, en priant encore pour la conversion du cœur des violents et nous ouvrir tous au don de la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Février 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

La crise en Ukraine qui est continuellement présente dans notre prière ainsi que tous les conflits oubliés qui se poursuivent d’une manière dramatique loin de nos yeux, démontre une fois de plus que la guerre est encore considérée comme un scénario possible pour résoudre les querelles, les incompréhensions et les affrontements de pouvoir. Et pourtant, au lendemain de la seconde guerre mondiale, nous nous sommes engagés à « préserver les générations futures du fléau de la guerre, qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ». Ainsi le lisons-nous dans le préambule de la Charte de l’Organisation des Nations Unies. Malheureusement, depuis cette date tant de conflits internes aux nations, de guerres régionales et des invasions se sont succédés. Entre temps, la guerre a pris de nouvelles caractéristiques plus sophistiquées, devenant technologiques, économiques, informatiques. Il semble qu’aux formes du mal il n’y aie jamais de limites. Mais nous avons l’espérance que le bien triomphera. Pour cela, au rendez-vous du prochain 27, nous nous tournerons vers Dieu pour demander de convertir le cœur et les esprits de ceux qui continuent à préparer et à alimenter la violence des conflits de toutes sortes et en même temps qu’il inspire les autorités nationales et supranationales à œuvrer efficacement pour favoriser le dialogue et maintenir la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Janvier 2022

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

Ils sont nombreux les foyers de guerre qui incendient le monde et blessent l’humanité. Devant Dieu nous voulons nous rappeler les populations du Tigré, Haïti, Soudan, Congo, Burkina Faso, Nigeria, où des attentats sanglants et des massacres ont été enregistrés dernièrement, ainsi que l’Ukraine pour laquelle nous continuons de prier. Pour notre rendez-vous mensuel habituel de prière qui, appartenant à tant de confessions diverses, nous unit dans l’invocation du don de la paix, je demande d’implorer l’aide de Dieu pour la population du Kazakhstan. Dans une nation qui occupe la neuvième place dans le monde pour la superficie du territoire, un peu moins de 20 millions d’habitants vivent dans la tension du combat entre la police et l’armée d’un côté, et tant de citoyens qui protestent à cause de l’augmentation du coût de la vie, de l’autre. Un combat qui a déjà provoqué des centaines de victimes. Nous prierons pour que le Dieu de la paix encourage les signaux timides d’un retour complet à la paix entendue comme justice pour tous, garantie des droits humains universels et exclusion de toute violence. Comme d’habitude nous demandons que chacun se retrouve dans sa propre communauté d’appartenance le prochain 27 pour demander que tous fassent place à la paix authentique dans sa propre vie.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Décembre 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

La crise à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, avec tous les autres conflits armés en cours en cette fin d’année 2021, est préoccupante car elle porte un potentiel de violence et de destruction. Une fois de plus, le combat semble être dicté par des desseins géopolitiques et des intérêts économiques en tout étrangers aux intérêts de la population intéressée. Nous voulons unir les voix de l’âme de chaque confession et demander à Dieu de convertir à la paix chaque inclination à la violence. Il y a toujours d’autres voies pour régler les différends, elles doivent être explorées pour épargner des souffrances, des deuils et des destructions. En ce sens, nous demandons de cesser l’augmentation périlleuse des dépenses pour l’acquisition de nouveaux armements enregistrés même pendant les mois les plus difficiles de la pandémie. Nous unissons nos voix à celle du Pape François et de tant d’autres autorités religieuses, civiles et scientifiques, qui demandent un changement de cap face à ce choix économique et politique vraiment injustifiable. Que cet argent investi pour augmenter les armes serve plutôt à réduire le scandale de la pauvreté. Les fonds économisés pourraient constituer un fond global géré par l’ONU pour faire face à la pandémie, à la misère et aux changements climatiques. Le 27 décembre, chacun dans la forme qui lui correspond, nous nous retrouverons spirituellement unis pour prier pour la paix selon ces intentions.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Novembre 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

notre rendez-vous mensuel n’a certes pas pour but d’indiquer à Dieu les conflits armés, les souffrances et les situations de violence dans tant de parties du monde. Il connaît bien les fatigues de ses enfants. Il attend cependant notre responsabilité et notre solidarité, en faveur de tous ceux qui souffrent par des conflits oubliés et des « distractions » coupables causés souvent par des intérêts économiques et géopolitiques. Parmi les pauvres que le pape François est venu embrasser et confier à notre étreinte le 12 novembre dernier à Assise, ils y sont eux aussi. Notre rencontre de prière recueille nos voix fragiles et les fait devenir une supplication ardente, faite dans la langue et selon la tradition de chacun/e, tournée vers le Dieu unique qui nous aime et demande l’amour.

 Parmi les crises oubliées, il y a certainement celle du Béloutchistan, la province la plus pauvre et la plus grande du Pakistan, une terre habitée par des hommes et des femmes de confessions diverses. Depuis 1947, la population demande une forme d’autonomie et actuellement elle est le scénario d’une protestation de beaucoup d’habitants qui demandent vérité et justice pour les membres de leurs familles et parentés enlevés parce qu’ opposés au gouvernement central. Quelques femmes sont protagonistes d’actions pacifiques de désapprobation tandis que des actions terroristes continuent à se déchaîner, des activités de guérillas de la part d’une armée de libération et la répression de l’armée et de la police nationale.

Nous vous invitons tous à prier afin que les diversités qui composent le tissu social et religieux du Béloutchistan soient harmonisées et les droits humains garantis et que s’instaure un dialogue capable d’engendrer la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Octobre 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

les chroniques nous révèlent qu’il y a au moins 18 pays dans lesquels a été mentionné, depuis 2016 à aujourd’hui, l’emploi de mineurs dans les conflits armés. Il s’agit d’enfants arrachés à leur propre enfance, privés de leurs rêves, avec l’horreur qui s’imprime dans les yeux et dans l’esprit, destinée à trouver un écho de violence au cours de la vie. Soustraits à leurs familles, victimes de vrais enlèvements personnels, ces enfants subissent un endoctrinement fanatique et fondamentaliste et sont acheminés à la violence à travers des entraînements adaptés. Beaucoup sont souvent victimes de tortures. 40% des enrôlés sont des filles qui souvent subissent des viols.

Le 27 de ce mois, lors de notre habituel rendez-vous avec la supplication que, unis, nous adressons à Dieu, je vous demande de prier pour le sort et la vie des enfants-soldats. Que le Seigneur veuille les protéger, en désarmant les esprits de qui arrive à projeter et mettre en acte un crime si odieux.

Dans l’Evangile nous trouvons l’affirmation que « le Royaume de Dieu appartient aux petits ». La tendresse de Dieu a un écho dans les paroles de Jésus : «  laissez venir à moi les enfants ». Dans chaque autre pratique authentique de la foi nous pouvons recueillir des sentiments analogues. Demandons au Dieu de la paix d’infuser en chaque être humain le respect et l’amour que nous devons à tous, mais d’une manière spéciale aux enfants.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Septembre 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses, 

au début du mois de septembre il y eut un coup d’État en Guinée (Conakry) qui a destitué le président, à son troisième mandat, et a installé le gouvernement provisoire de la junte militaire. L’avenir de cette nation africaine est incertain. Nous ne connaissons que très peu de choses de la situation actuelle à cause du manque de correspondants et d’envoyés de presse du reste du monde. Toutefois, la lumière de la foi peut nous montrer ce qui est plus important que toute autre considération : la vie et la dignité des personnes.

Dans l’esprit de la fraternité universelle qui nous lie entre êtres humains, fils du Dieu unique, par delà tous les confins, les confessions et les cultures, ces frères et ces sœurs nous appartiennent.

Leur sort nous tient à cœur. Pour cela le 27 septembre prochain, nous faisant l’écho de la rencontre historique de prière pour la paix des représentants de tant de religions à Assise en 1986, que chacun selon sa tradition religieuse, dans l’intimité de sa famille ou avec sa communauté d’appartenance, adresse sa prière pour la Guinée vers le Dieu de la paix. Que les raisons économiques ne prévalent pas, qu’il n’y ait pas d’interventions intéressées de puissances extérieures, qu’on ait le courage de mettre au centre exclusivement le bien des habitants de la Guinée et qu’on éloigne la menace de la violence. Que Dieu veuille écouter notre prière et bénir avec le don de la paix le chemin et la vie de cette nation.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Août 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

tandis que nous unissons encore une fois notre prière aux larmes et à la supplication qui monte vers Dieu de l’Afghanistan qui vit ces jours-ci des moments dramatiques d’incertitude et de violence, engageons-nous à ouvrir notre cœur à la solidarité et à l’accueil, écoutons depuis Haïti et de tant de régions du monde le cri de la Terre, notre maison commune, dévastée par la puissance destructrice du feu et de l’eau. Ces phénomènes nous interpellent aussi car, pour une grande part, ce sont des effets du changement climatique et du peu de soin du territoire, dus à des comportements individuels mais aussi des conduites politiques et économiques gravement coupables.

Les images satellites nous montrent une planète méconnaissable, où des mains irresponsables se salissent d’un véritable « assassinat » du milieu ambiant, au désavantage de populations particulières et du monde entier. Á la destruction de la végétation se joint souvent aussi la mort d’animaux et de personnes innocentes.

Face à tant de désolation, la Cantique de François d’Assise résonne en nous avec force, invitation puissante à nous rappeler que tout ce qui existe est en profonde relation de fraternité. Á nous la responsabilité d’agir en conséquence, à partir de chaque simple geste quotidien de respect et d’amour, pour briser la logique de la violence et de l’exploitation et engendrer accueil et paix.

Prions, le 27 de ce mois, pour que s’apaisent, entre les humains, les sentiments d’intolérance, d’autant plus s’ils sont improprement justifiés par des motifs religieux et tournés vers des innocents, des femmes, des enfants. Ensemble, demandons au Dieu miséricordieux lumière et grâce, pour que ceux qui sont aveuglés par la recherche de l’avantage égoïste s’ouvrent à la contemplation des merveilles de la vie et tous, en vrais frères et sœurs, que nous apprenions à protéger et garder la beauté de chaque créature.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Juillet 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Pour notre rendez-vous mensuel de prière pour la paix, nous voulons unir notre voix et notre prière à celle de tant de nos frères et sœurs qui expriment depuis Haïti leur souffrance et leur préoccupation pour leurs familles et leur pays. Le sang du président Jovenel Moïse, tué brutalement dans des circonstances qui font suspecter un complot international, crie vers Dieu, comme crie l’indigence d’une population qui depuis tant d’années occupe les derniers rangs dans la classification des pays les plus pauvres. Nous unissons notre invocation pour tout le peuple de Haïti. Nous nous pressons particulièrement autour des petits garçons et des petites filles de Haïti qui ont le droit de scruter une espérance à l’horizon de leur vie. On doit leur assurer la nourriture suffisante et une instruction adéquate. Nous demandons à Dieu de protéger les missionnaires et toutes les femmes et les hommes qui sont présents dans ces lieux pour en accompagner le développement intégral et de convertir ceux qui adhèrent aux bandes armées qui se sont dernièrement encore entachés d’enlèvements et d’autres crimes horribles. Prions pour que la communauté internationale mette en acte toutes les mesures nécessaires pour garantir aux habitants de Haïti les droits humains les plus élémentaires. Prions encore, pour que tous puissent accueillir le don de la paix que Dieu ne fait jamais manquer à ceux qui lui ouvre leur cœur.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Juin 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

L’itinéraire qui nous fait visiter chaque mois les lieux de conflit et de violence, nous conduit en Colombie. Les accords de paix signés il y a maintenant cinq ans, ont mis un terme au conflit le plus long et le plus sanglant de l’Amérique Latine mais, malheureusement, sans les succès espérés : plusieurs violations des accords, ainsi que des droits humains ont continué à être enregistrés. Depuis le 28 avril dernier, des manifestations de protestation dans toutes les villes du pays se sont succédées et face à une grande participation populaire, les forces de l’ordre ont été protagonistes de graves violations. Les agences indépendantes internationales des droits de l’homme ont rapporté des tueries et des agressions, des disparitions forcées et des viols, l’usage de la torture et des arrestations arbitraires. La requête des manifestants est une plus grande équité fiscale surtout suite aux dommages causés par la crise pandémique.

Tandis que les protestations et les violences se poursuivent, demandons qu’à partir d’Assise et de tous les cœurs qui aiment la paix, s’élève vers Dieu la prière pour faire place à nouveau au dialogue et à la compréhension réciproque. Que tous les croyants, à l’exemple de ce qui s’est passé dans cette ville le 27 octobre 1986, contribuent à irriguer l’espérance de la réconciliation par la prière et, le 27 juin prochain , de la manière la plus appropriée à chaque tradition, nous nous tournerons vers Dieu pour demander la paix en Colombie.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mai 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Une fois de plus nous sommes obligés de constater l’usage de la force et de la violence en Terre Sainte et à exprimer notre ferme opposition. Il s’agit d’un conflit qui dure désormais depuis trop d’années laissant derrière lui de trop nombreuses victimes et des souffrances indicibles. De plus : une accumulation de haine, de rancœur, de soif de vengeance et de tout autre mauvais sentiments qui risquent d’allumer de nouveaux conflits au cours du temps. Même s’il ne manque pas d’exemples de vie en commun pacifique, de collaboration et de compréhension, malheureusement le choix des armes semble une fois de plus prévaloir qui sème la terreur et massacre des innocents. Ceux qui ont poursuivi la voie de la violence, après 70 ans de conflits armés devraient admettre honnêtement que les faits ne leur donnent pas raison et qu’il faudrait au moins tenter et renforcer d’autres procédés. Pour notre part, nous voudrions essayer d’unir les forces spirituelles présentes en tous. Cette terre est considérée « sainte » par les fils d’Abraham, mais elle est tenue en grande considération et regardée avec un respect absolu par toutes les religions. Pour cela, nous devrions tous entendre la forte sollicitation à nous tourner vers Dieu afin qu’Il rallume l’espérance de la paix là où elle semble perdue et dans le sillon creusé par « l’esprit d’Assise » depuis la rencontre historique de 1986, renouveler en chacun la volonté de paix, l’exigence de la conversion du cœur, la volonté du dialogue dans la reconnaissance mutuelle. Pour ces raisons, je propose à toutes les personnes et aux communautés chrétiennes et de toute autre religion de s’unir dans la prière dès maintenant.

Nous nous unirons surtout dans notre supplication au cours de la journée du 27 mai en se tournant vers Dieu pour obtenir que son don de la paix soit finalement accueilli par toutes les personnes qui habitent en Israël et en Palestine.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Avril 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Nous avons entendu ces derniers jours les déclarations de diverses institutions importantes du panorama international au sujet du retrait de leurs présences militaires en Afghanistan. Ce n’est pas le lieu de nous exprimer sur l’opportunité du choix accompli en son temps et sur les résultats obtenus par la présence depuis vingt ans d’une coalition de beaucoup d’armées étrangères. Nous avons plutôt à cœur le sort des populations de ce pays qui est appelé à donner vie à un nouveau cours de son histoire. Nous ne pouvons pas nous cacher les risques représentés par des propositions de vengeance mûrie en ces années et nous exprimons notre préoccupation quant à la protection des catégories plus vulnérables de la société afghane. La vie des femmes ainsi que le droit des enfants à une juste éducation, la participation libre aux affaires publiques et la garantie de la liberté de religion, sont des défis importants pour lesquels nous demandons la protection de Dieu.

Depuis le 27 octobre 1986, date à laquelle S. Jean Paul II voulut rassembler à Assise tant de représentants de diverses religions afin d’obtenir de Dieu, la concorde et la réconciliation, nous avons compris que la paix ne s’obtient pas avec la solennité des déclarations mais plutôt en accueillant le don de Dieu et en s’engageant à laisser croître cette semence dans la vie de chacun et dans l’espérance des peuples.

Que Dieu veuille donc accompagner le nouveau processus de la vie des habitants de l’Afghanistan en suscitant en tous de bonnes résolutions vers le bien. C’est la prière que je vous demande de partager le prochain 27 dans chaque maison et dans chaque communauté, dans toutes les langues et les traditions religieuses du monde.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mars 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

De nombreuses situations de part le monde demandent et méritent d’être signalées à l’attention de nos consciences. Il s’agit de populations désarmées qui sont soumises quotidiennement à des violences de toute sortes. Ce mois-ci nous voulons recueillir le cri provenant du Mozambique qui devient supplique et prière. Des témoignages directs nous parviennent des villages plus intérieurs et surtout des districts de la province Nord-Est, diverses factions (groupes djihadistes, armée, bandes militaires privées) deviennent protagonistes de crimes et de violences atroces. Dans les jours passés, des témoignages ont été recueillis jusqu’à la décapitation d’enfants sans défense. Cette situation qui a commencée dans les environs en 2017 a provoqué un nombre élevé de victimes mais aussi une foule de réfugiés internes qui errent à la recherche de quelque forme d’assistance. A la situation politique instable et d’insécurité se sont ajoutés de graves dommages provoqués par le cyclone Kenneth qui s’est abattu sur le pays en 2019 et des inondations au début de l’année dernière. Pour cela, notre prière qui se tourne vers le Dieu miséricordieux, demande aussi de réveiller la solidarité internationale et la communauté politique pour pouvoir intervenir efficacement en soutenant ceux qui sont sans défense. De cette manière nous voulons donner suite à l’intuition de S. Jean Paul II qui s’est réalisée à la rencontre priante pour la paix en présence de tant de représentants de religions diverses en 1986 ici à Assise inaugurant ainsi « l’esprit d’Assise ». Que le Dieu unique veuille écouter la voix qui, en tant de langues diverses et de tant de lieux du monde, invoque le don de la paix et la conversion des cœurs.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Février 2021

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Le cœur plein de douleur, nous nous tournons vers le Dieu unique en pensant aux réfugiés qui fuient la guerre, les violences et la misère et qui ne reçoivent aucun accueil adéquat et aucune reconnaissance. Notre pensée va aux frères et sœurs qui doivent affronter le froid et des souffrances démesurées dans les montagnes des Balkans et qui sont même parfois repoussés avec violence. Avec eux, nous nous souvenons de tous ceux qui sont soumis au même sort aux frontières entre le Mexique et les Etats-Unis, entre Myanmar et le Bangladesh ou la Thaïlande et tant d’autres. Que Dieu convertisse les cœurs de ceux qui dans la communauté internationale ont le pouvoir de transformer le refus en accueil et respect.

Je vous invite en outre à vous souvenir devant Dieu, de la situation dramatique du Myanmar (ex Birmanie) de laquelle nous réussissons à n’avoir que très peu de nouvelles. Ce qui nous est donné de comprendre, la désapprobation manifeste à l’égard des auteurs du coup d’Etat a gagné la grande partie de la population de ce pays et risque de dégénérer en un bain de sang comme cela est arrivé récemment en 1998 et en 2007. Que le Dieu de miséricorde préserve les habitants de cette terre d’une telle épreuve et ramène le conflit qui s’est ouvert vers la paix qui est la garantie du bien pour tous.

Samedi 27, chacun pourra avec sa communauté d’appartenance, en famille ou personnellement et selon la manière la plus appropriée, se faire l’écho de cette invocation de paix qui s’éleva depuis Assise il y a 35 ans.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Décembre 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Je viens vous proposer de consacrer notre rendez-vous mensuel de prière pour la paix au cri qui provient de l’Inde. Il est le second pays en nombre d’habitants, on évalue environ 10 millions de personnes contaminées par le Covid 19 et 145 000 décès. Une situation rendue plus dramatique par d’autres analyses signalées par des agences internationales : je pense aux discriminations liées aux traditions ataviques, à la situation des aborigènes et des tribus menacées par des entreprises sans scrupules qui avancent dans les territoires habités par eux depuis toujours, aux conditions de tant de femmes victimes de violences sexuelles et de harcèlements de toute sorte comme dans tant d’autres pays.

Puis, fortement sollicités par les paroles du Pape François dans l’Encyclique « Fratelli tutti » où nous pouvons lire : « Il y a un droit humain fondamental qui ne doit pas être oublié dans le chemin de la fraternité et de la paix : c’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions » (279), nous devons relever avec tristesse les menaces et les discriminations auxquelles sont soumis les fidèles de diverses religions dans certaines régions. Á tout cela s’ajoute la question du Cachemire.

En somme, les motifs de souffrances et de préoccupations sont si nombreux que cela nous porte à unir nos âmes dans la supplication au Dieu unique et à demander une paix durable et authentique dans une terre de nobles traditions spirituelles et qui a tant à enseigner au monde avec sa sagesse millénaire.

Je remercie tous ceux qui voudront s’unir à notre joie en tant que chrétiens qui célébrons ces jours-ci la Naissance de Jésus de Nazareth, l’ « Emmanuel », « Dieu avec nous ».

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Novembre 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Nous nous réjouissons avec les populations du Nagorny Karabakh pour l’accord qui a été signé et nous souhaitons qu’il pourra garantir le cessez-le-feu et l’arrêt de la violence et contribuer à sauvegarder la sécurité de tous. Nous savons bien qu’en d’autres occasions déjà les accords ne se sont pas montrés fiables dans la durée et de même, le pacte actuel n’a pas trouvé le plein consensus des populations des deux Etats belligérants. Toutefois, nous savons combien la suspension du conflit épargne des vies humaines, des destructions et des souffrances.
Comme il arrive souvent, tandis que ce conflit s’éteignait, un nouveau foyer s’allumait dans une autre partie du monde. C’est en Ethiopie où la population de la région du Tigré vit une situation de grande instabilité entre les représailles de groupes armés et l’intervention de l’armée nationale.
Pour notre rendez-vous mensuel de prière du 27, dans le sillon de l’engagement de prière et d’action des religions pour la paix, qui a à Assise son lieu emblématique, prions pour l’Ethiopie. Au delà de la souffrance déjà occasionnée, le conflit risque de s’étendre dans toute la corne de l’Afrique tandis que d’autres nations paraissent profiter de la confusion pour souffler sur le feu du conflit et le rendre encore plus destructeur. N’oublions pas qu’il s’agit de populations déjà éprouvées par la misère et par un système économique qui lui aussi produit destruction et mort, comme nous l’a rappelé la réflexion d’Economy of Francesco qui s’est déroulé ces jours-ci virtuellement à Assise et s’est conclut avec un vigoureux message du Pape. N’oublions pas aussi, dans cette région, comme désormais dans le monde entier, la diffusion de la contagion pandémique qui fait tant de victimes et de souffrances. Si la paix n’est pas seulement absence de guerre, nous prierons aussi pour que la diffusion de la pandémie finisse au plus tôt.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Octobre 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Il y a 34 ans, ce mois-ci, Saint Jean-Paul II convoqua à Assise la grande prière des religions pour la paix. Non plus les uns indifférents aux autres, encore moins les uns contre les autres, mais ensemble pour élever vers le Dieu unique la voix de l’âme et lui confier l’aspiration à la paix. Cette soif de paix s’est faite encore plus urgente aujourd’hui car les conflits armés continuent à engendrer destruction et mort dans le monde, les injustices persistent sur la peau de ceux qui sont sans défense, le terrorisme continue à frapper, des sommes considérables sont investies pour produire et acquérir de nouveaux instruments de mort et la violence se manifeste sous toutes ses formes. Mais en même temps, la conscience que la paix est un don précieux qui jaillit du cœur de Dieu s’est accrue et nous devons l’accueillir, la garder et la répandre. La plupart du temps, sans faire de bruit, les gestes d’amitié et de rencontre qui engendrent un monde nouveau se multiplient. Il ne s’agit pas seulement de signatures au bas de la page d’accords, d’appels, de déclarations et de bonnes propositions, mais de gestes et de signes qui savent ancrer la fraternité, faire de l’espace à la solidarité et à l’amitié. La rencontre récente organisée à Rome par la Communauté Saint Egidio est aussi un témoignage, justement dans le sillon de « l’esprit d’Assise ». Nous croyons que cela est aussi le fruit de la prière..

Par conséquent, ce mois-ci je voudrais vous inviter à prier pour la paix en vous unissant aux initiatives que nous organiserons à partir d’Assise et qui seront diffusées par internet. Nous ne négligerons pas de tourner notre pensée vers les victimes de la violence dans toutes les parties du monde et vers ceux qui ont perdu la vie à cause de la pandémie en cours. Nous prierons aussi pour la conversion du cœur de ceux qui cèdent la parole aux armes et choisissent consciemment la violence. Nous le ferons en ayant dans le coeur les paroles de l’Encyclique « Fratelli tutti » que le Pape François a choisi de signer justement ici à Assise nous rappelant que « le commandement de la paix est inscrit au plus profond des traditions religieuses » (284). Faisons nôtre sa prière : « Que le Seigneur nous aide à marcher ensemble sur le chemin de la fraternité, pour être des témoins crédibles du Dieu vivant ».

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Septembre 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Que de souffrances dans le monde ! Comment oublier par exemple la situation dramatique que traverse le Liban après l’explosion épouvantable du 4 août dernier, ou les conditions auxquelles sont soumis les migrants et les demandeurs d’asile de Lesbos après l’incendie du camp de réfugiés de Mòria, ou bien la situation de violation des droits humains qui s’aggrave en Biélorussie et en tant de lieux sur la terre ? Pour cela et pour d’autres, notre prière. Mais dans notre rendez-vous mensuel habituel, je voudrais attirer l’attention sur l’Ukraine. Là, il y a une guerre à « basse intensité », typique d’un conflit oublié et pour cela nous voulons nous en souvenir (« ricordare - riportarlo al cuore » en italien aussi dans le sens étymologique de « le remettre dans le cœur »). Le remettre dans notre cœur, sûrs que la condition des habitants du Donbass soumis depuis plus de six ans à de graves limitations et qui est rendue encore plus douloureuses par la pandémie en cours, est déjà présente dans le cœur de Dieu. Malgré les trêves proclamées dans le cours du temps, la dernière serait entrée en vigueur le 27 juillet dernier, les combats entre l’armée ukrainienne et les séparatistes continuent.

Avec le regard de Dieu, nous ne pouvons pas faire moins que de regarder ce conflit du côté des victimes. Il s’agit des populations qui, outre de compter les morts, ne reçoivent aucune assistance, se sont vues limitées dans les possibilités de mouvement, ne réussissent pas à reprendre les activités normales de travail, ont été forcées d’abandonner leurs maisons et à présent vivent la condition des réfugiés et s’apprêtent à affronter le énième hiver rigide sans pouvoir compter sur la distribution du gaz dont ils manquent depuis longtemps. Si nous sommes tous frères, comme le Pape François nous le rappellera bientôt à Assise, ces souffrances nous appartiennent. C’est avec les larmes des habitants de ces lieux que nous voulons nous tourner ensemble, hommes et femmes de toutes confessions, vers Dieu pour qu’il manifeste sa tendresse aux faibles et convertisse le cœur des violents.

Par conséquent, je vous invite à prier ce prochain 27 septembre, comme chaque mois, dans le sillon de la prière pour la paix inaugurée par S. Jean-Paul II le 27 octobre 1986 à Assise.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Août 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Ce mois d’août nous rappelle avec une profonde amertume les anniversaires tragiques des bombes atomiques lâchées sur les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki il y a soixante quinze ans. Il s’agit d’une vraie défaite propre à l’humanité. La violence barbare contre des populations sans armes prévaut sur le dialogue et sur la compréhension réciproque. Malgré les horreurs produites par cette absurdité, le projet de mort de l’arme nucléaire ne s’est pas arrêté. Les arsenaux de nouvelles armes encore plus destructives augmentent. Pour cela, des ressources considérables sont investies dans la recherche, dans la production et dans la mise en sécurité de tels engins de mort. Le Pape François a affirmé, à ce propos, que « l’usage de l’énergie atomique à des fins de guerre est, aujourd’hui plus que jamais, un crime, non seulement contre l’homme et sa dignité, mais contre toute possibilité d’avenir dans notre maison commune. L’usage de l’énergie atomique à des fins de guerre est immoral, de la même manière est immorale la possession d’armes atomiques. Nous serons jugés pour cela. » (Pape François près du Mémorial de la Paix à Hiroshima, 24/11/2019).

Je vous invite par conséquent, le 27 août, à unir votre prière à celle de toutes les personnes de bonne volonté afin que soit approuvé définitivement le Traité de l’ONU de 2017 qui prévoit que la recherche, la construction, la possession et l’usage des armes atomiques soient bannies. Il y a tant de pays qui jusqu’à présent l’ont signé et ratifié, y compris le Vatican, mais pas en nombre suffisant pour son entrée en vigueur. Demandons aussi à l’Italie, qui permet des essais nucléaires, d’adhérer avec conviction au Traité.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Juillet 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de tant de confessions diverses,

Le défi de la paix nous demande d’accueillir du Dieu unique l’invitation à nous sentir frères et sœurs, et à vivre comme tels, en apprenant à respecter, harmoniser et, dans la mesure du possible, valoriser nos diversités en vue du bien commun.

Je voudrais attirer l’attention de notre prière sur deux scénarios. Le premier concerne la Terre Sainte, où nous continuons à assister à l’inimitié entre les deux peuples israélien et palestinien. Certes, dans ce contexte, des personnes de bonne volonté de part et d’autre ne manquent pas, ainsi que des tentatives de réconciliation qui malheureusement ne reçoivent pas d’espaces d’information adéquats. Par contre, la décision du gouvernement d’Israël d’annexer des zones de Cisjordanie, avec une issue prévisible d’augmenter les incompréhensions et les possibilités de réactions violentes, menace la paix. Nous invitons à la prière afin que les deux partis, tenant compte aussi des évaluations et des médiations à caractères supranationaux, recommencent à se parler et reconstituent la possibilité de vivre ensemble dans le respect des droits de tous.

De la même manière, notre engagement de prière est tourné vers la Turquie, terre qui unit l’orient et l’occident, des confessions de diverses cultures. Prions pour que la basilique chrétienne dédiée à la Divine Sagesse (Sainte Sophie) soit respectée dans sa physionomie originaire, dans un rapport entre chrétiens et musulmans qui dépasse la logique de la contestation et se développe à l’enseigne du dialogue, de la rencontre et de la reconnaissance réciproque.

Pour cela, je demande à tous de s’unir spirituellement dans la prière du 27 de ce mois pour que le Dieu de la paix rende les cœurs disponibles à la rencontre avec l’autre, à l’écoute de ses raisons et de son histoire jusqu’à rejoindre, dans le discernement du vrai et du bien, la « convivialité des différences » qui construit la vraie paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mai 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de religions diverses,

Le 14 mai dernier, nous avons adhéré, en communion avec le Pape François à l’invitation du Haut Comité pour la Fraternité humaine pour « une journée de prière, de jeûne et d’œuvres de charité, pour implorer Dieu d’aider l’humanité à surmonter la pandémie du Coronavirus ». De tout cœur, je vous remercie sachant que beaucoup de familles, de communautés religieuses et de frères et sœurs de tant de religions diverses se sont unis dans les trois gestes qui nous ont été demandés.

Pour notre prochain rendez-vous de prière du 27 je voudrais que nous continuions de prier à cette intention en nous concentrant sur les situations de plus grandes nécessités. Il s’agit de camps de réfugiés, de villages difficilement accessibles , de communautés indigènes comme celle de l’Amazonie, de zones dépourvues de matériels sanitaires et éloignées de tout centre de soins, de périphéries dégradées des grands centres urbains, de situations déjà éprouvées par des conflits armés, de populations éprouvées par des conséquences néfastes de sanctions économiques imposées à leurs propres gouvernants. Ce sont des milieux dans lesquels la misère ne peut pas faire face de manière adéquate à une menace aussi dangereuse que celle du virus Covid 19. Nous prierons aussi pour que les responsables des choix économiques et politiques soient vraiment dociles à la voix de l’Esprit de Dieu et regardent non à leurs intérêts particuliers mais au bien commun de leurs nations et du monde entier.

Je vous demande par conséquent de nous unir encore spirituellement pour invoquer la paix qui signifie, surtout aujourd’hui, réussir à vaincre la menace de la pandémie. Nous le ferons, comme toujours, dans la journée de mercredi 27 mai, chacun dans les lieux et selon les modalités établies par les normes sanitaires en cours.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Avril 2020

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers frères et sœurs de religions diverses,

Nous sommes conscients que s’il y a aussi des guerres qui sont médiatiquement et politiquement définies comme « conflits oubliés » et de « basse intensité », dans le cœur de Dieu ils sont par contre très vivants et présents.

Parmi les conflits armés ainsi définis, il y a le Kivu, une région de la République Démocratique du Congo, dont le malheur semble être dû à sa richesse, ou à des matières premières présentes dans le sous-sol – en premier le coltan – indispensable pour notre technologie (smartphone, ordinateurs…). Le gouvernement et quelques formations armées irrégulières, ceci depuis des années, se disputent le contrôle des zones minières par la violence. Très souvent ce sont des femmes et des enfants qui sont victimes de cruautés de tout genre. Á ceci s’ajoute l’épidémie de l’Ebola qui a fauché un nombre impressionnant de victimes et qui semble avoir été maintenant réduit rigoureusement juste au moment où la pandémie du Covid 19 atteint le continent africain. Il n’est pas difficile de comprendre les effets destructeurs par la diffusion de la pandémie dans le continent africain peu équipé en assistance sanitaire et d’infrastructures.

Toutes ces raisons nous poussent à élever notre prière du rendez-vous du 27 avril au Dieu unique selon les diverses traditions religieuses, dans les temps et les modes que chacun choisira, pour les populations de cette grande région du Congo. En ce temps où également le nord du monde voit de ses yeux la mort et la souffrance de tant de frères et sœurs, notre supplication jaillit d’autant plus forte pour que les hommes puissent accueillir le don de la paix.

Que le Seigneur vous donne la paix

Domenico Sorrentino, évêque

27 Mars 2020

Chers Amis,

Le mois dernier nous avons prié pour les personnes atteintes du coronavirus en Chine et pour les nombreuses populations, ethnies et cultures qui l’habitent. A présent, la pandémie s’étend sur tout le globe terrestre. Nombreuses sont les interrogations qui nous interpellent en constatant la vulnérabilité d’une société basée sur le bien-être et le consumérisme. Devant la nécessité extrême qui s’abat aussi sur les populations économiquement plus solides, nous constatons que nous sommes tous dans la même barque, et c’est seulement en restant unis que nous pouvons chercher une issue. Quelle paix voulons-nous construire ? Nous proposons ce point d’interrogation également aux frères d’autres religions qui désirent s’unir à nous dans la prière. Pour nous chrétiens, tandis que nous vivons le Carême, un temps spécial de conversion, la pensée va vers Jésus qui a pris sur lui toutes les douleurs de l’humanité, pour nous redonner l’étreinte miséricordieuse de Dieu et la beauté de la fraternité perdue.

Nous sentons au fond du cœur l’invitation à un changement de direction, vers une vraie solidarité, qui ne laisse personne abandonné ou en marge. Un changement de direction qui s’exprime en gestes, petits et grands, que nous sommes en train d’admirer en ces jours de crise en ceux qui donnent la meilleure part d’eux-mêmes au service des autres, surtout ceux qui opèrent en première ligne pour sauver des vies humaines.

Si un « virus » est capable de mettre le monde à genoux, c’est l’heure de se mettre tous en jeu pour nous défendre de ce virus et de tant d’autres qui produisent des scènes de guerre, de violence et d’indifférence. Le « coronavirus » et tous les autres « virus » ne sont pas imbattables. En ce 7 du mois, journée qui rappelle l’engagement de tous les leaders religieux de la terre pour la paix, faisons briller d’un point à l’autre de la planète notre prière. L’apôtre Paul écrit que « tout concourt au bien pour ceux qui aiment Dieu ». La pandémie qui menace la planète nous pousse à des pas décisifs pour la réalisation d’un monde plus uni et fraternel.

Que le Seigneur vous donne la paix.

+ Domenico Sorrentino, évêque